ENTRETIEN AVEC MARIE GREGOIRE-DEVIC
Pianiste, Professeur de piano, Fondatrice et Directrice de l’Académie de Piano du Busca à Toulouse
Bonjour chers amis du net !
Pour ce nouveau rendez-vous de ma série « Les coulisses de la musique », vous allez découvrir le beau métier de Directrice d’école de musique avec Marie Grégoire-Devic, musicienne aux multiples casquettes, à la fois pianiste, professeur de piano, fondatrice et directrice de l’Académie de Piano du Busca à Toulouse.
Les écoles de musique, ainsi que toutes les structures d’enseignement artistique ne pourraient pas fonctionner aussi bien sans l’immense travail de leurs directrices et directeurs. Tant de musiciens en herbe et de passionnés n’auraient peut-être pas accès à un enseignement musical de qualité sans eux, sans les écoles de musique, sans les académies et autres conservatoires qui sont si importants pour la société et la vie culturelle de tous.
Voici l’occasion de leur rendre hommage et aussi d’en découvrir plus sur les coulisses d’une école de musique privée.
Véronique BRACCO : Bonjour Marie ! Merci d’avoir accepté de répondre à mes questions et de bien vouloir nous faire part de ton parcours, de ta vision de la musique, de l’enseignement et aussi de ton expérience à la tête de l’Académie de Piano du Busca, école que tu as fondée et que tu diriges.
COMMENT DEVIENT-ON DIRECTRICE D’UNE ACADEMIE DE PIANO ?
Premier point…découvrons ensemble ton parcours Marie : je le disais, tu es tout d’abord pianiste professionnelle. Peux-tu nous parler un peu de ton parcours musical ?
Marie GRÉGOIRE-DEVIC : Mon parcours est assez classique, j’ai commencé le piano dans un cours privé à Castelnaudary, qui était tenu par des professeurs du conservatoire de Toulouse. J’y ai suivi l’enseignement du Piano et de la Formation Musicale (appelée solfège à l’époque !) et j’ai intégré le Conservatoire de Toulouse en Fin d’Etudes alors que j’étais au lycée. J’y ai terminé mon cursus en Musique de Chambre – deux pianos 4 mains, en Formation Musicale. J’ai été par ailleurs élève au CRD du Tarn pour obtenir mon DEM. Mon professeur a été Philippe Blacher, j’ai travaillé également lors de stages avec Gérard Rial, Laurent Cabasso. Et j’ai aussi eu la chance de bénéficier des conseils de Géry Moutier, Olivier Casal et surtout de Marie-Josèphe Jude qui a été une rencontre très importante. J’ai obtenu le D.E en candidat libre en mars 2000.
V.B : Quel a été ton premier « contact » avec la musique classique et le piano en particulier ?
M.G-D : Mes parents en écoutaient beaucoup, ma sœur apprenait le piano et il y avait un piano chez mes grands-parents.
V.B : Tes parents étaient-ils musiciens ?
M.G-D : Ils étaient mélomanes. Mon père a pratiqué le violon pendant 15 ans et mes deux grands-mères jouaient du piano.
V.B : Le piano a-t-il été pour toi une évidence dès le début ou bien as-tu hésité et eu envie d’apprendre d’autres instruments ?
M.G-D : Au début on m’a inscrite au violon mais ça n’a pas du tout marché et je voulais vraiment apprendre le piano.
V.B : Pourquoi avoir choisi le piano ? Qu’est-ce que tu aimes dans cet instrument ?
M.G-D : A 8 ans, je ne sais pas vraiment…. Mais je pense que la belle personnalité de mes professeurs a été déterminante. Par la suite, pour moi le piano est l’instrument le plus complet et qui possède le répertoire le plus riche.
V.B : Après avoir passé tes Diplômes, comment l’envie d’enseigner est-elle venue à toi ?
M.G-D : J’ai eu envie d’enseigner avant de passer mes diplômes.
V.B : La pédagogie a-t-elle toujours été une passion pour toi ?
M.G-D : Oui
V.B : Qu’est-ce que tu aimes dans la pédagogie ?
M.G-D : Essentiellement la transmission et le contact humain.
V.B : Parlons maintenant de ce grand et très beau projet auquel tu t’es dédiée : la création de ton école de musique, « l’Académie de Piano du Busca ». As-tu toujours eu en tête d’avoir un jour ta propre école ou bien l’idée est-elle venue plus tardivement ? Et si oui, à quel moment et pourquoi cette envie est-elle venue ?
M.G-D : Je crois que déjà, enfant, je m’imaginais enseigner dans le lieu où j’apprenais.
V.B : Tu enseignais déjà ailleurs avant d’ouvrir ton école ?
M.G-D : Oui, j’ai commencé à enseigner à 18 ans. D’abord dans deux cours privés, puis en milieu rural, formidable expérience de création en 1997 d’une école dans un petit village, école qui existe toujours d’ailleurs (et le village a bien grandi !). J’ai enseigné également dans un CRC, dans une ville de proche banlieue toulousaine et j’ai effectué des remplacements en CRD. Je me suis occupée également pendant trois ans d’un cours privé en Ariège mais la distance m’a découragée alors que je construisais ma vie personnelle à Toulouse.
V.B : Monter un tel projet n’est pas simple. Par quelles étapes as-tu dû passer ?
M.G-D : Très sincèrement ce ne fut pas difficile. Le plus important dans une telle démarche est de trouver le bon lieu d’enseignement et ce fut le cas. J’habitais et aimais bien ce quartier et le premier local visité fut le bon ! Il était en bon état, le propriétaire a été très coopératif, en me permettant de le louer pendant un an (alors qu‘il était à vendre) J’ai mis mon piano dedans, trois affiches dans le quartier et c’était parti ! Les formalités de déclaration aux différents organismes ont été très faciles, mais dès le départ je me suis dirigée vers un expert-comptable.
UNE ECOLE DE MUSIQUE … UN CONSERVATOIRE… C’EST QUOI LA DIFFERENCE ?
V.B : Une question que beaucoup de débutants se posent chaque année au moment de s’inscrire ou d’inscrire leurs enfants : « concrètement, quelles différences y-a-t-il entre une école de musique privée, une école de musique communale, nationale… , un Conservatoire régional ? »
Quelles sont les spécificités du Conservatoire ? A quel public est-il destiné ?
M.G-D : La spécificité du Conservatoire est d’offrir un cursus complet avec une heure d’enseignement instrumental et 1h30 voire 2h de FM. Le tout complété par une pratique collective. C’est un cursus magnifique mais très prenant, les années sont validées par des examens. C’est un véritable investissement d’être élève dans un CRR, y compris pour les parents ! Mais quand on sort d’un tel établissement, on est un très bon musicien, et un musicien complet !
Les élèves sont recrutés sur aptitudes ou par le biais d’un concours d’entrée pour les classes d’instrument. Les classes de FM sont en revanche accessibles à tous les enfants, y compris ceux qui ne sont pas admis en instrument. Il est donc possible pour un élève de suivre le cursus de FM et d’apprendre son instrument en cours privé. Je parle ici du CRR de Toulouse, je ne sais pas comment cela se passe dans les autres CRR.
V.B : Et pour une école de musique communale par exemple ?
M.G-D : C’est pratiquement la même chose avec un niveau d’exigence qui est moindre car il n’y a pas de sélection à l’entrée, tout le monde peut s’inscrire. Mais les cursus sont identiques. A la différence que ce n’est pas diplômant. Quelqu’un qui se destine à une carrière dans la musique doit passer par un CRR.
V.B : Qu’en est-il alors pour une école de musique privée ? Quels « avantages » peut-on avoir à étudier en école de musique privée ?
M.G-D : L’avantage est une souplesse plus grande par rapport aux exigences des cursus issus des schémas directeurs. L’inconvénient peut être l’absence de qualité car les cours privés ne sont pas « contrôlés » et n’importe qui peut s’improviser professeur de piano…
V.B : Et pour ton Académie en particulier ? Outre le fait que ce soit une école centrée sur l’enseignement du piano, à quel public était-elle destinée ?
M.G-D : Je voulais un lieu de proximité, au cœur du quartier, et je voulais surtout un lieu d’enseignement uniquement dédié au piano car j’ai souvent constaté dans les écoles de musique où j’ai travailllé avant que les classes de piano, toujours pleines, n’étaient pas des classes où régnait une grande motivation.
V.B : Parlons maintenant des élèves : deux catégories d’élèves ont souvent plus de difficultés à pouvoir accéder à un enseignement sérieux dans un établissement musical – les très jeunes et les adultes. A l’Académie, quel âge a le plus jeune élève ?
M.G-D : 5 ans
V.B : La pédagogie pour les tout-petits est-elle la même que pour les grands ? Comment faire pour captiver l’attention d’un petit et lui donner envie de travailler ?
M.G-D : De manière générale nous nous adaptons à chaque élève, et bien entendu à son âge. A 5 ans l’affect est très important. Si le professeur arrive à créer un lien avec l’enfant et que les parents accompagnent bien en amont, en général cela se passe bien.
V.B : Et pour les adultes, le nombre d’adultes qui s’inscrivent chaque année est éloquent. Je trouve formidable de donner la possibilité à tous de vivre leur passion, quel que soit l’âge. C’est même primordial.
M.G-D : Oui, pour le coup, les structures publiques ne sont pas forcément adaptées aux adultes qui sont souvent trop occupés par ailleurs pour suivre un cursus complet et qui ont besoin d’énormément d’attention psychologique.
V.B : Peux-tu expliquer aux adultes qui nous lisent et qui pensent peut-être « j’adorerais me mettre au piano, mais…il est trop tard. J’aurai dû commencer jeune…maintenant c’est trop dur », pourquoi ils ne doivent surtout pas hésiter et pourquoi ils doivent tenter l’aventure ?
M.G-D : Que « il n’est jamais trop tard pour bien faire », que ce n’est pas trop difficile au début, et que c’est un précieux « sas de décompression » et une formidable ouverture intellectuelle
V.B : Peut-on apprendre à jouer sans avoir eu de bases avant l’âge adulte ?
M.G-D : Oui
V.B : Pourquoi vaut-il mieux pour eux de s’inscrire dans une école de musique plutôt que d’essayer seuls, plutôt que parfois de suivre des conseils en ligne sans savoir s’ils sont bons ou de se faire guider par des non professionnels ?
M.G-D : Il existe un excellent site web qui s’appelle « je joue du piano.com » et que je conseille à toute personne ne pouvant pas pour différentes raisons suivre des cours.
Sinon, le fait de prendre des leçons crée une échéance hebdomadaire et permet de se sentir moins seul face à l’apprentissage.
V.B : Les adultes pensent toujours qu’un enfant apprend bien plus vite qu’eux et que pour eux ce sera donc bien plus dur…voire impossible. Cela les freine parfois ou les empêche même de commencer. Être enfant a ses avantages, bien sûr, mais être adulte peut en avoir aussi sur certains points. Peux-tu nous donner ton point de vue là-dessus ?
M.G-D : Au début, les adultes assimilent beaucoup plus vite que les enfants les notions de théorie, de langage musical. En revanche ils sont plus raides physiquement et sont moins disponibles psychologiquement, ils ont tendance à se poser des questions sur tout, à nous d’y répondre et de les rassurer.
V.B : Revenons un peu sur ton école. Tu as commencé en y étant l’unique professeur ou bien tu t’es de suite entourée d’une équipe pédagogique ?
M.G-D : J’ai travaillé deux années toute seule.
V.B : Je crois que tu as agrandi les locaux assez rapidement. Il y avait donc une grande demande ?
M.G-D : Oui, au bout de deux années scolaires, l’effectif de 50 élèves était atteint et je souhaitais avoir des cours de FM. Donc la question des locaux plus grands s’est posée et j’ai eu un extraordinaire coup de chance puisque le local mitoyen au mien s’est libéré et a été mis en vente. C’est une grande salle de 40 m2… Des travaux assez importants ont dû être faits, notamment une insonorisation car nous sommes en RDC d’immeuble d’habitation. En septembre 2002, nous avons pu utiliser cette salle et travailler à deux ! L’effectif n’a fait qu’augmenter tous les ans et nous avons actuellement 170 élèves…
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V.B : À l’Académie, nous avons la chance d’avoir des instruments de grande qualité, neufs (ou presque) et bien réglés. Pourquoi as-tu choisi de particulièrement porter une grande attention à cela ?
M.G-D : Il paraît évident que comme dans toute discipline, la qualité du matériel utilisé est importante.
V.B : Penses-tu que c’est un plus important pour les élèves de pouvoir apprendre sur de bons instruments acoustiques ?
M.G-D : Oui, tout à fait, en particulier pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir de bons instruments chez eux.
V.B : Certaines écoles proposent aujourd’hui des cours sur pianos numériques, et uniquement des cours de groupes (avec parfois une dizaine d’élèves partageant le même cours et jouant simultanément sur des claviers). Penses-tu que ce soit des formules de cours très adaptées pour obtenir un bon résultat ?
M.G-D : Pour moi ce ne sont pas des cours de piano.
V.B : Peux-tu expliquer la vision pédagogique appliquée à l’Académie de Piano du Busca ? En quoi est-elle adaptée à tous ?
M.G-D : Bienveillance, sérieux , disponibilité. Avec des professeurs compétents, en général ça fonctionne avec tout le monde…
V.B : Quels types de cours sont proposés aux élèves ? Proposes-tu des compléments aux cours de piano ? Comment s’organise une année scolaire à l’Académie de Piano du Busca ? Quelle sorte d’événements ponctuent l’année ?
M.G-D : Nous proposons des cours individuels d’instrument, de différentes durées, 20 minutes pour les tout petits, 30 minutes , 45 minutes ou une heure. Nous proposons également des cours de Formation Musicale (pour les enfants étant au minimum au CE1) pour les deux premières années de cycle 1. L’effectif est en augmentation également dans ces cours-là donc nous pourrons proposer dès l’an prochain les Trois premières années du cycle 1.
Une saison va du 15 septembre au 30 juin, en suivant le calendrier scolaire du ministère de l’éducation mais nous pouvons également proposer des cours pendant les vacances pour les élèves qui le souhaitent.
Nous proposons aux élèves de se produire en public, deux fois dans l’année par le biais d’auditions.
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Nous proposons également aux élèves les plus avancés une masterclass avec un enseignant renommé et/ou pianiste concertiste.
Véronique Bracco intervient régulièrement également par le biais d’ateliers musicaux proposant aux élèves d’élargir leurs connaissances théoriques et de culture musicale.
Et nous évaluons régulièrement les élèves qui le souhaitent en suivant le schéma directeur de l’enseignement de la musique. L’académie de piano du Busca est adhérente de la FFEA.
Et enfin, afin que les élèves puissent profiter des talents musicaux de leurs professeurs, nous organisons régulièrement des petits concerts.
V.B : Avec le succès que connaît ton école, le nombre d’inscrits est rapidement monté. 6 Professeurs pour 170…….. élèves. C’est une belle réussite ! Peux-tu nous en dire plus sur ton école aujourd’hui et son développement ?
M.G-D : Je pense pouvoir affirmer sans trop d’exagération que l’APB est devenue en 18 années d’existence un lieu d’enseignement du piano assez renommé à Toulouse et dans lequel j’ai à cœur que se mêlent sérieux, bienveillance et bonne humeur ! Ceci n’aurait pas été possible sans les différents collègues qui m’ont accompagnée pendant ces 18 années, le premier d’entre eux étant Nicolas Cardona (que tu connais) qui est maintenant professeur au CRR de Toulouse. Ensuite Valérie Sérié qui fut d’abord une de mes élèves a accepté de faire fonctionner l’école pendant mon premier congé maternité en 2003-2004 et y travaille toujours ! Et ainsi de suite, au gré des différents projets de chacun, nous sommes actuellement une équipe de 6 enseignants, Valérie, donc, qui a le plus d’ancienneté, Virginie qui nous a rejoints en 2006, Ainsi que plus récemment Guillaume, Pauline et toi ! L’ambiance est excellente. Mon seul souhait est que cette organisation dure encore très longtemps !
Nos locaux comportent deux salles, dont une assez grande pour pouvoir accueillir les cours de FM ainsi que certaines prestations en public donc la capacité d’accueil va se limiter, peu ou prou à l’effectif actuel. Mais je ne souhaite pas changer d’adresse et il y a certainement encore beaucoup de choses à imaginer, même avec simplement deux salles !
CURSUS / SOUPLESSE / ADAPTABILITÉ
V.B : Etre directrice d’une école de musique, ce n’est pas que s’occuper de la lourde gestion administrative…c’est aussi, entre autres, avoir une « philosophie » et une vision musicale précises qui vont ainsi fonder la vision pédagogique de l’école et par conséquent définir « l’offre musicale » qui sera proposée aux élèves.
Parmi les élèves, pas tous souhaitent devenir professionnels. Certains sont passionnés et veulent juste vivre leur passion, certains souhaitent découvrir les joies du piano, certains sont d’ores et déjà accrochés et rêvent de poursuivre plus tard de manière professionnelle…Enfants…Adultes…Tant de cas différents et particuliers se présentent à nous, professeurs.
Comment arriver à allier rigueur et efficacité tout en proposant plus de souplesse dans le cursus et l’enseignement ? Comment arriver à trouver un juste équilibre en proposant à la fois de la qualité tout en s’adaptant un peu aussi aux besoins et demandes des inscrits ?
M.G-D : Je crois beaucoup à la communication. Si on explique à un élève et à ses parents comment fonctionne l’enseignement d’un instrument, que le travail personnel est obligatoire (je m’aperçois avec candeur chaque année que certaines personnes ne l’imaginent pas, tout simplement… certains parents n’ont eux-mêmes jamais fait de musique et ne réalisent pas du tout que ça se travaille au quotidien), si on explique également comment s’organiser, en général les élèves travaillent. Il y aura toujours un pourcentage de personnes pour qui notre discours restera inaudible mais ils sont statistiquement très peu nombreux.
Donc si un élève « lambda » travaille à peu près sérieusement il n’aura aucun mal à suivre un cursus « classique ».
Je crois également à la liberté de chacun de penser que cursus / évaluation et activité extra-scolaire ne sont pas forcément compatibles et je respecte le choix que font certains parents de laisser leur enfant être en contact avec le piano, acquérir quelques notions, mais sans lui donner une quelconque obligation de résultats. Si ceci est posé en préalable à l’inscription, que le comportement de l’élève reste correct et que l’entente est bonne avec le professeur ceci ne me pose aucun problème et on s’aperçoit même parfois que l’élève peut « y prendre goût » à cet instrument et se mettre à travailler !
Après, je ne suis pas naïve, nous préférons tous que nos élèves arrivent en cours en ayant travaillé et il y aura encore une fois toujours des comportements compliqués mais globalement avec du dialogue, de la gentillesse (qui n’exclut pas la fermeté), en général on avance !
Il ne faut pas mettre de côté les énormes interrogations éducatives qu’ont les parents de nos jours et le dialogue avec eux doit être permanent.
Tout ceci concerne évidemment les enfants et adolescents. Pour les adultes, la problématique est totalement différente. Parler de cursus avec eux n’est pas approprié. Nous avons tellement de profils et d’objectifs différents, à nous de nous adapter. Mais c’est un enrichissement permanent d’être en contact avec tant de personnes différentes
V.B : Peux-tu nous parler du cursus appliqué à l’Académie ?
M.G-D : C’est le cursus classique du schéma directeur : une ou deux années de Probatoire, un premier cycle de 4 ou 5 ans, un deuxième cycle de trois ans. Quand ils ont terminé les élèves sont déjà adultes donc soit ils ont intégré le CRR pour continuer de façon plus poussée soit ils continuent leur pratique en amateur dans le sens noble du terme !
V.B : Et comment se passent les inscriptions dans ton école ? A quelle période les élèves intéressés doivent-ils te contacter ?
M.G-D : En règle générale, les inscriptions ont lieu en juin et suivent la période de réinscriptions qui a lieu tout au long du mois de mai et à l’issue de laquelle je sais à peu près de combien nous disposons de places. Il est conseillé de s’inscrire à ce moment là pour pouvoir avoir plus de latitude pour choisir son horaire de cours car nos deux salles sont vite occupées « à temps plein »
Je conseille à toute personne intéressée pour la rentrée 2018 de prendre contact au plus tôt.
V.B : Est-il possible de s’inscrire en cours d’année ?
M.G-D : Dans la limite des créneaux horaires disponibles, il est possible de s’inscrire à n’importe quel moment
CHOISIR LA QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT AVANT TOUT
V.B : Parlons maintenant de « qualité de l’enseignement.
M.G-D : Pour bien clarifier les choses pour les internautes qui nous lisent, précisons que faire partie d’une école privée ne veut pas dire recevoir un enseignement de qualité inférieure à celle d’une école de musique municipale ou d’un conservatoire. Comme pour tout établissement, le plus important reste toujours la qualité pédagogique qui y est pratiquée.
L’essentiel est de choisir un établissement en fonction de la vision pédagogique de la direction et de la qualité de l’enseignement des professeurs qui y travaillent. On peut ainsi aussi arriver à développer un très bon niveau instrumental en ayant commencé en école privée et bien sûr par la suite arriver à faire carrière. A l’Académie de Piano du Busca on prépare et présente par exemple très régulièrement des élèves pour les examens du Conservatoire ou pour tout autre concours. Au fil des ans, de nombreux élèves ont ainsi ensuite pu poursuivre avec succès leur chemin vers un métier musical.
Mais un enseignement de qualité ne doit pas être réservé qu’aux futurs professionnels. C’est au contraire aussi très important et intéressant pour ceux qui ne souhaitent pas devenir professionnels mais qui veulent un jour pouvoir se faire plaisir à l’instrument !
A ce propos, peux-tu donner ton point de vue et quelques conseils à ceux qui nous lisent, aux parents d’élèves et à ceux qui veulent commencer le piano? Quelles qualités doit, selon toi, avoir un bon professeur ?
M.G-D : De la compétence sur ce qu’il enseigne et de l’empathie. La faculté d’aller à l’essentiel tout en laissant l’élève s’exprimer
V.B : Comment choisis-tu tes professeurs, intervenants ou collaborateurs ?
M.G-D : C’est souvent le « bouche à oreille » car dans le milieu musical toulousain beaucoup de gens se connaissent !
Le simple fait de parler à des collègues, amis… de l’académie de piano peut m’amener des candidatures. Il peut arriver également que je reçoive des candidatures spontanées. Dans tous les cas je rencontre systématiquement les personnes (même si je n’ai rien à leur proposer de concret sur le moment), un poste peut se libérer ensuite !
Le rendez-vous est très important car il permet de sentir si la personne est de confiance et si elle est susceptible de travailler dans le même sens que moi . Il y a une très grande part d’intuition ! Je me suis rarement trompée et en tout cas mon intuition avec chacun de vous 5 a été bonne !
Et je souhaite travailler le plus longtemps possible avec des professeurs qui aiment infiniment le piano, qui le travaillent et dont la première envie est de faire partager leur passion…
V.B : Pour les parents qui sont novices et ne savent pas toujours comment choisir un établissement, un professeur pour leurs enfants ? Ou même pour un adulte qui ne saurait pas non plus vers qui se tourner, comment peuvent-ils savoir s’ils ont en face d’eux un bon professeur ?
M.G-D : Moi j’aurais tendance à leur conseiller de se tourner vers un établissement plutôt que vers un professeur particulier. Je crois aux vertus d’aller prendre son cours plutôt que de le recevoir à la maison. Si vraiment on ne peut pas faire autrement, bien veiller aux autres activités du professeur : est-il diplômé (ou en passe de l’être…)? Enseigne-t-il dans une structure ? Il faut se méfier à mon avis des personnes qui travaillent exclusivement seules. Pour les enseignants je crois aux vertus du groupe, de l’équipe pédagogique.
V.B : Par quels détails pédagogiques peut-on juger de la qualité d’un enseignement ?
M.G-D : Je dirais avec un peu de malice que l’élève qui a envie de travailler son piano chez lui est en face d’un bon enseignant. ! C’est un indice !
Plus sérieusement, de très bons enseignants ont des élèves qui ne travaillent pas, bien sûr…
Le bon enseignant va tout d’abord être présent et ponctuel, sympathique, clair et précis dans ses explications. Il s’adaptera à chaque élève. Et bien entendu, avant tout, c’est quelqu’un qui aime infiniment le piano, qui en joue , qui travaille lui même.
V.B : Et à contrario, quelles sont, selon toi, les signes à repérer, les approches et les méthodes à absolument éviter ?
M.G-D : Celui qui est souvent absent, ou en retard, qui a perdu le contact avec son instrument et qui n’a pas d’empathie.
V.B : Aujourd’hui, certains « professeurs » proposent des recettes miracles pour « apprendre le piano en 10 leçons, en 5 heures ou autres… (voire moins…si, si !), des méthodes qui font rêver « sans lire les notes », des méthodes sans travail à la maison, des tutos sur internet pour apprendre un morceau par mimétisme, des cours « miracles » de toutes sortes qui peuvent être très bien pour juste apprendre un morceau de manière ponctuelle mais insuffisants pour réellement apprendre à maîtriser totalement son instrument. Que penses-tu de tout ça ?
M.G-D : Je pense que beaucoup de choses ont énormément changé dans notre société depuis vingt ans et que l’apparition d’internet, des objets connectés et des réseaux sociaux a complètement bouleversé notre rapport au temps et que désormais il faudrait aller très vite pour tout. C’est particulièrement prégnant dans l’enseignement où l’on demande aux élèves d’écoles primaires de toucher un peu à tout, sans approfondir réellement. Mais ceci n’est pas possible pour l’apprentissage musical qui demande de la répétition pour acquérir des réflexes. Donc encore une fois il faut savoir verbaliser ceci et bien l’expliquer aux personnes.
V.B : Quels défauts peut-on prendre si on ne commence pas bien ?
M.G-D : Très souvent des défauts de position qui entraînent des raideurs physiques et un manque d’écoute.
V.B : Pourquoi savoir lire et comprendre le solfège est-il selon toi primordial ?
M.G-D : Je suis assez mitigée car je rencontre parfois des gens qui jouent très bien sans avoir appris le solfège, juste « à l’oreille ». Mais je pense que ces personnes seraient encore plus fortes si elles connaissaient bien le langage musical.
V.B : Sans de bonnes bases, peut-on vraiment finir par se faire plaisir et progresser de manière constante ?
M.G-D : Encore une fois, plus j’avance, plus certaines certitudes s’éloignent (!) mais bien évidemment plus la base est solide, plus on peut aller loin.
V.B : Comme je l’évoquais plus haut, certains professeurs montrent quoi faire à leurs élèves mais ne leur apprennent pas à lire ni à se débrouiller seuls avec une partition. L’élève apprend alors un morceau par mimétisme uniquement… mais sait-il pour autant jouer ? et pourra-t-il ensuite progresser de manière autonome ?
M.G-D : Pour moi, ce n’est pas vraiment de l’enseignement même si le fait de montrer aide souvent beaucoup l’élève ; le but de l’enseignant doit être l’autonomie de l’élève le plus rapidement possible !
Beaucoup de personnes sont capables de reproduire des gestes, des déplacements et l’oreille aidant sont capables de jouer un morceau. Mais pour savoir jouer d’un instrument il faut maîtriser des connaissances techniques et théoriques et s’entraîner inlassablement, sans chercher le plaisir « immédiat ».
V.B : Et pourquoi est-il important de travailler régulièrement à la maison, en appliquant une bonne méthode et en suivant les conseils de professeurs sérieux ?
M.G-D : Parce que ce n’est que par la répétition quotidienne que le cerveau peut ancrer de manière profonde et durable les éléments d’apprentissage. Mais c’est valable pour n’importe quelle discipline, y compris en sport ! (Je sais par exemple que dans un cours de ping-pong en Allemagne, on peut passer un trimestre entier à ne faire exclusivement que des revers pendant des heures…)
LE ROLE DE DIRECTRICE
V.B : Revenons maintenant à ton rôle de Directrice! Tu as beaucoup d’élèves, étant toi-même professeur de piano. Mais tu dois aussi trouver le temps de gérer tout ce qui est lié à ton rôle de directrice. Est-ce facile ?
M.G-D : Cela prend beaucoup de temps mais je ne trouve pas cela très difficile car je me suis créé de très bonnes conditions de travail et surtout je n’ai pas de « compte à rendre » à un supérieur hiérarchique, je m’organise comme je le souhaite.
V.B : Quelles qualités et quelles capacités doit-on avoir pour être un bon gestionnaire et un bon directeur ?
M.G-D : Un bon gestionnaire doit être prévoyant et organisé et doit bannir à tout prix la procrastination sous peine d’être très vite débordé ! Un « bon directeur » doit être à l’écoute de ses collaborateurs et des élèves. Il faut privilégier communication et dialogue, « le diable est dans les détails ».
Et j’ajouterais que vu le temps que tout cela prend, il est très important d’être très bien entourée familialement, ce qui est mon cas.
V.B : Peux-tu nous dire exactement « ce que ça fait une Directrice d’école de musique privée » ?
M.G-D : Tout d’abord c’est une enseignante.
Ensuite, elle gère l’accueil et l’inscription des élèves, toutes les formalités administratives, elle recrute et rémunère les enseignants, elle organise la saison. Elle est également à l’écoute de tous les questionnements des gens qui l’entourent.
V.B : À l’Académie de Piano du Busca, l’ambiance entre les professeurs est vraiment excellente. Ce n’est pas toujours le cas et c’est dommage, car la bonne entente et le respect mutuel sont tellement importants pour bien travailler et donner le meilleur de soi. Comment fais-tu pour donner ces bonnes conditions de travail à tes professeurs ? Quelle est ta philosophie sur ce sujet ?
M.G-D : Etant très attachée à ma structure puisque c’est moi qui l’ai créée, je considère que chaque enseignant qui décide de venir y travailler constitue à priori une « valeur ajoutée » et va forcément amener des éléments positifs puisque j’ai décidé de lui faire confiance.
Donc je pars sur un postulat de confiance…. Qui n’exclut pas un certain « contrôle » pas bien compliqué puisque je suis là tout le temps et nécessaire, je pense, pour que chacun se sente aussi soutenu.
Après, c’est une question de tempérament, j’aime bien que les gens se sentent bien dans le lieu que je dirige donc je m’intéresse à chacun.
Ceci étant dit, bien sûr qu’en 18 ans j’ai eu quelques déceptions mais très peu finalement et il est vrai qu’actuellement nous formons une très bonne équipe. Pour que ce soit le cas, c’est au dirigeant, je pense, à créer un lien entre les professeurs, en organisant des manifestations où on se retrouve (concert des profs par exemple), des repas mais aussi de manière beaucoup plus informelle, en parlant les uns des autres et en étant attentifs à ce que chacun vit…
Donc c’est une bonne période, en espérant qu’elle va durer le plus longtemps possible !
CRÉER SON ECOLE …QUELLE BONNE IDEE ! MAIS …COMMENT FAIRE ?
V.B : Avoir envie de créer sa propre école est une chose, mais passer à l’acte en est une autre. On s’imagine souvent que c’est un parcours si difficile pour y arriver … on finit parfois même par ne pas essayer… Peux-tu nous en dire encore un peu plus sur comment ça s’est passé pour toi ? As-tu eu des moments de doutes sur tes choix ?
M.G-D : Ce n’est pas bien difficile. Une fois le lieu trouvé les démarches sont très simples. Après il faut bien communiquer pour avoir le plus vite possible beaucoup d’élèves. En revanche je pense qu’il faut faire ça quand on est « jeune » et/ou pas trop pris par des obligations personnelles ou familiales car c’est très chronophage et ça occupe beaucoup l’esprit !! Ensuite, au début, il est certain qu’il y a peut-être deux années difficiles, des élèves qui ne nous correspondent pas forcément et on peut se sentir un peu « seul »… Quand j’ai démarré, il y avait très peu de cours privés tenus par des gens diplômés et je me suis heurtée à l’incompréhension de pas mal de gens du métier qui ne comprenaient pas pourquoi je voulais faire ça…
Je reconnais tout de même qu’on est beaucoup plus « tranquille » quand on enseigne en conservatoire ! Mais la richesse des échanges humains que je trouve dans mon métier est irremplaçable.
V.B : Alors que beaucoup d’écoles de musique sont gérées par un système associatif, il en est tout autre pour une école privée comme la tienne. Quel statut as-tu choisi pour créer l’Académie ? Et pourquoi ?
M.G-D : J’ai le statut de professionnel libéral. C’est tout simplement mon expert comptable qui me l’a conseillé. Le système associatif est très complexe. Une association loi 1901 est censée être « sans but lucratif » et je devrais donc être salariée, ce qui implique des taxes dont je suis dispensée actuellement. Je sais que beaucoup d’écoles fonctionnent en association mais je ne suis pas certaine que ce soit si facile…
V.B : Quels seraient tes conseils pour les futures générations de musiciens qui souhaitent réaliser leur rêve à leur tour et ouvrir leur propre école ?
M.G-D : De venir passer une semaine chez nous pour se rendre compte que c’est beaucoup de travail mais que dans une période ou le système des écoles de musique gérées par des collectivités territoriales est à bout de souffle, qu’une réelle incompréhension est en train de s’installer à certains endroits entre les élus et les personnels des écoles de musiques, le système que j’ai choisi peut se révéler très épanouissant.
ENVIES MUSICALES ET PROJETS A VENIR POUR TON ECOLE
V.B : Pour cette année scolaire en cours, quelle est l’actualité à venir à ton Académie ?
M.G-D : La fin d’année approche ! Une évaluation est organisée le 16 Juin, puis nous participerons au Marathon du Piano puis auront lieu les concerts de fin d’année !
V.B : Il y a aussi des auditions au moins 2 fois par an. À ce propos certains se font beaucoup d’idées négatives là-dessus. À l’Académie, tout cela est fait de manière très sympathique et sans pression. Peux-tu nous en dire plus ?
M.G-D : Les auditions ont lieu en général chez notre partenaire PianosParisot car la salle est assez grande pour accueillir une cinquantaine de personnes… Elles se déroulent, comme tu le soulignes, dans une ambiance très conviviale et d’une manière assez classique avec chaque élève qui joue un morceau qu’il a préparé pour cette occasion. Les 4 , 6 ou 8 mains sont également bienvenus. Quand le temps nous le permet nous organisons des auditions « à thème » mais pour que ce soit vraiment réussi et intéressant il faut beaucoup de répétitions et les emplois du temps des élèves ne le permettent pas toujours. Et puis j’aime bien faire découvrir le maximum de répertoire donc nous nous cantonnons le plus souvent au morceau individuel…
V.B : Pourquoi est-il d’après toi toujours utile d’apprendre à jouer en public ? Que peut-on en retirer dans son apprentissage personnel ?
M.G-D : Tout d’abord cela crée une échéance et oblige l‘élève à très bien savoir son morceau. Ensuite, c’est une façon d’apprendre à gérer son trac, ce qui est très utile dans la vie, qu’on soit musicien ou non d’ailleurs. Et comme nous faisons tout pour que les élèves soient à l’aise, cela est perçu en règle générale comme une très bonne expérience. Mais il reste quelques irréductibles qui ne veulent absolument pas se produire en public et là, encore une fois, nous ne forçons personne.
Masterclass avec Florian Billot – 2018
V.B : Aujourd’hui, as-tu encore d’autres projets en tête pour ton Académie ?
M.G-D : Je souhaite développer le projet de Masterclasses car celles-ci se révèlent très positives à posteriori pour les participants. En prévoir deux l’an prochain permettrait un suivi encore plus intéressant. Mais il faut une concordance des calendriers donc nous verrons.
Par ailleurs, Toulouse étant une ville qui accueille de plus en plus d’expatriés, nous allons essayer de proposer des cours en anglais à la rentrée.
V.B : D’autres projets et envies musicales ?
M.G-D : Si nous disposions d’une pièce supplémentaire j’aimerais ouvrir un cours de piano-jazz et improvisation et également proposer des conférences sur le piano, son histoire , la musique en général, etc… Mais dans les conditions actuelles ceci n’est pas possible… peut-être un jour ?
Sur un plan plus personnel, je souhaite continuer à travailler mon instrument et éprouver toujours autant de curiosité…
QUESTION BONUS !
V.B : Si on te disait que tu ne pouvais continuer à jouer qu’un seul compositeur lequel serait-ce et pourquoi ? Et ta pièce préférée ?
M.G-D : Ce serait Chopin car il a tout dit sur l’âme humaine à travers notre instrument qu’il a utilisé de manière fantastique. Donc s’il faut n’en garder qu’un ce serait celui-là.
Mais ma pièce pour piano préférée n’est pas de Chopin. Il s’agit du prélude en si mineur de Bach, transcrit par Siloti… et dans l’interprétation d’Emil Gilels !
V.B : Merci beaucoup Marie pour ton temps et pour toutes ces réponses très intéressantes. Bravo à toi pour cette belle réussite et pour ton énergie ! Longue vie à ton Académie et toujours beaucoup de beaux projets musicaux à venir !
M.G-D : Merci à toi Véronique, ce fut un plaisir de répondre à toutes tes questions et cela m’a permis de réfléchir !
Et longue vie à notre collaboration !”
Chers amis internautes, je vous dis à bientôt!
Une petite précision avant de conclure, pour ceux qui sont à Toulouse et souhaiteraient s’inscrire pour la rentrée prochaine à l’Académie de Piano du Busca : les inscriptions seront ouvertes pour les nouveaux élèves dès cette semaine (au 1er Juin).
Et pour finir cet entretien, je vous propose un petit moment musical avec une partie de l’équipe de l’Académie de Piano du Busca : tout d’abord Marie Grégoire-Devic, Guillaume Robert, moi-même, puis Marie et moi au piano dans un 4 mains pédagogique de ma composition… 🙂
Bon visionnage, bonne écoute et à bientôt ! 😀
Gepostet von Marie Grégoire-Devic am Samstag, 24. Februar 2018
https://www.facebook.com/veronique.bracco/videos/10156211528529526/
https://www.facebook.com/veroniquebraccocompositions/videos/1764252006967254/
Plus d’informations et tout sur l’actualité de l’Académie de Piano du Busca sur :
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